Une invitation envoyée en masse proposant un outil permettant de pirater soi-même des comptes menace les utilisateurs de Windows Live Messenger
Cet e-mail, qui constitue la première étape dun plan frauduleux de récupération de données, restera très probablement dans les archives de lhistoire du cybercrime tant il éclaire sur le comportement humain. Suffit-il daffirmer que quelque chose est illégal, pour que personne ne le fasse, ou est ce le contraire ? Cest ainsi que le soi-disant outil sattribue une légitimité bien fragile en affirmant : « Cet outil pourrait être employé par des hackers pour pirater des mots de passe MSN, mais ne devrait pas être utilisé à ces fins car le piratage de mots de passe de Windows Live est illégal ! [
] ».
De même que les efforts du loup pour se faire passer pour une brebis dans la bergerie sont vains, cet outil affirme, sans convaincre, quil est destiné aux « [
] utilisateurs de MSN souhaitant pirater leurs propres comptes MSN [
] » et aux « chercheurs ».

Fig. 1 Le message initial appelant à la confiance sous prétexte quil vous met en garde contre les pirates !
La logique de ce message est toutefois déroutante. La référence finale à loutil pouvant être utilisé dans des situations où il est possible « de se connecter sans avoir à saisir son mot de passe » ajoute à son côté surnaturel Lanalyse approfondie du sens des e-mails que vous recevez nest sans doute pas votre passe temps favori, mais prétendre que lon souhaite faciliter la récupération de mots de passe perdus devrait prêter à sourire dans un contexte où lon nest jamais trop prudent face au risque de vol de données. A ce stade seules des versions anglaises ont été détectées ce qui les rend assez facile à éviter, mais il est probable que des déclinaisons dans dautres langues de cette « campagne » suivent sous peu.
Lanalyse de le-mail mise à part, le lien fourni dans le message est censé permettre de télécharger loutil promis. Et cest à ce moment que HackMsn.exe révèle qui il est réellement : une backdoor.

Fig. 2. La backdoor découverte par les Laboratoires BitDefender.
Identifié par BitDefender sous le nom de « Backdoor.Bifrose.AADY », ce code malveillant affecte les plateformes Windows. Le malware sinjecte dans le processus explorer.exe et ouvre une backdoor qui permet aux pirates daccéder au système et den prendre le contrôle. Backdoor.Bifrose.AADY tente également de lire les clés et les numéros de série de plusieurs logiciels installés sur lordinateur affecté, enregistre les mots de passe dICQ, de Messenger, des comptes de courrier électronique POP3, et essaie d'accéder aux sauvegardes protégées.
Une solution de sécurité à jour et une bonne vigilance de la part des utilisateurs sera le meilleur obstacle à la diffusion de ce type de malware.
Pour plus dinformations concernant les produits BitDefender, vous pouvez consulter www.BitDefender.fr et pour retrouver BitDefender en ligne et rester au fait de lactualité des e-menaces :
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